Wesley Gibson, un jeune homme à la vie ennuyante et sans histoire voit sa vie changer le jour où on lui annonce qu'il est l'héritier d'une organisation de super vilains qui dirige le monde en secret après avoir éliminer toutes trace des super héros 20 ans plus tôt. Luxe, bagnoles, meurtre, viol et crimes immonde; tout lui est permis sans la moindre conséquence. Héritant des talents de maître assassin de son père, il prend les reines du pouvoir et tentera de trouve le responsable de la mort du paternel afin d'obtenir des réponses à ses questions.
L'un des éléments récurant du genre superhéroique est celui du sacré et du chevaleresque. Traditionnellement visant un publique très jeune, les personnages haut en couleurs et candides s'affrontent dans des aventures où le fantastique laisse place à l'émerveillement. Depuis le milieu des années 1980, les tendances se tournent davantage vers un rejet de cette candeur passé au profil d'histoires plus sombre ou dites ''mature''. Ces dans cette même optique que Millar nous amène, avec beaucoup d'ironie, Wanted avec une approche qu'ont qualifiera de naturaliste comme Émile Zola, qui allait à l'encontre de la littérature romantique pour amener une critique sociale. Ici, tout les héros sont mort, votre existence est banale, sans importance et seul les plus viles et fortunés pourront faire une différence. Les dialogues vulgaires font souvent mouche et les quelques notes d'humour renforcent le cynisme mordant de l'histoire. Tout comme son travail suivant Kick-Ass, la notion du bien et du mal est on ne peut plus flouée pour exposer au grand jour les diverses perversions et pulsion enfouie en chacun de nous. Wesley, dont nous somme le plus proche au départ, nous parle de sa monté vers la gouvernance du monde des enfers dont nous faisons intégralement partie d'une certaine façon. Le lecteur suivra donc le récit en ne se rendant compte qu'à la toute fin qu'il fait partie de cet enfer auquel il n'y a aucune issue si ce n'est que d'accepter son sort.
Le dessin abondant de masse noire et de couleurs passant du rouge-orangé maléfique au terne bleu et gris des néons. Le tout, rejoignant une réalité crue et sans compromis. Le grotesque visuel des scènes d'actions ne laisse jamais place à l'imagination en nous montrant les répercussions souvent funeste des personnages. La trame visuelle reste classique, non loin d'un Bryan Hitch sans tomber heureusement dans l'excès des années 1990s.
Partageant une veine commune à Fight Club ou Trainspotting, Wanted reste un travail cynique et bourré d'ironie qui pose un regard très sombre sur les super vilains en amenant l'idée que ces derniers ont toujours fait partie de nous au final.
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