dimanche 30 septembre 2012

Ce que j'ai lu récemment : Dragon Pucher Island


Le robot en armure mécanique est de retour pour le plaisir des plus petits aux plus grands. Accompagné par son acolyte Spoon-E l’héroïque félin devra rivaliser avec Monster Slapper. De l'action et des claques en perspective.

Les livres pour enfants de Kochalka sont parmi mes préférés. Une écriture très simple et "Tongue in Cheek" qui vous ramène à l'âge de 6 ans en un rien de temps. Je préfère certainement Jhonny Boo, mais l'humour décalé et le ton en font tout de même un univers tout aussi unique. Dessiné d'un trait souple et épais avec des incrustations de photographies, Puncher Island est une lecture courte qui plaira aux gamins en chacun de nous.


samedi 29 septembre 2012

Ce que j'ai lu récemment : Blacksad - Quelque part entre les ombres


Natalia Wilford, une célèbre actrice, est retrouvée morte assassinée. John décide alors de retrouver l’assassin pour le réduire au silence et ainsi venger celle qui a été non seulement sa première cliente, mais aussi son premier amour.

Dans des tons de Film Noire, ce premier volume de Blacksad marque en ambiance et en style. Le scénario de Canales ne mise pas tant sur l'intrigue, mais cherche davantage à entrer dans la tête de son personnage. La nature courte du format fait également en sorte qu'il ne se passera pas grand-chose avant techniquement avant que tou soit bouclé. Le dessin de Guarnido réussit le brio d'allier réalisme et cartoon sans que ça ne devienne gadget. Les personnages ont un physique bien choisi et typé. Les poses sont également marquées d'une élégante justesse. Un polar avec bien de la gueule. 

mercredi 26 septembre 2012

Ce que j'ai lu récemment : Les aventures de El Spectro T1


 El Spectro est un grand aventurier en plus d'être champion de lutte mexicaine. Après s'être sorti d'un écrasement d'avion et l'attaque d'un Yéti, il prend des vacances dorées avec sa douce Marina, une splendide championne d'échecs russe. Malheureusement pour lui, les choses tournent mal alors que d'étranges cultistes enlèvent cette dernière.

Il faut bien sûr être un concon pour ne pas voir ici le côté second degré de cette série. Reprenant les grands mouvements des BD d'aventures des années 1960, El Spectro s'annonce comme un pastiche de Bob Morane portant un masque de Lucha Libre. Le problème, c'est que ça s'arrête là. Le récit n'embarque pas vraiment dans le délire qu'il annonce et intègre très peu la culture mexicaine dans tout ça (on m'a confirmé que cet égard a été forcé aux auteurs par l'éditorial du Lombard). C'est bien dommage, car si le style n'est pas assumé, le récit est très bien huilé sait maintenir le lecteur intéressé. Le dessin d'Yves Rodier à un certain charme, le design des personnages à un certain charisme et les mouvements ont du caractère. Pas la fiesta annoncée, mais je serai heureux de voir une suite plus près de ses intentions initiales.

mardi 25 septembre 2012

Cette semaine sur Éléphant...

Ne manquez pas le strip adapté du film Pour le meilleur et pour le pire (1975) de Claude Jutras.

Cette comédie acerbe et surréaliste sur le mariage et la vie de couple s'avère aujourd'hui l'une des fictions les mieux réussies sur le sujet. Elle est pourtant très mal reçue, autant par la critique que par le public. À présent, la dimension ironique et l'audace de la structure narrative (un couple, une journée, une vie, une époque) ressortent davantage. (Pierre Jutras et Michel Senécal).

 Un film sur le couple. Un côté surréaliste sympas mais ça ne m'a pas touché plus que ça.

Le strip



dimanche 23 septembre 2012

Ce que j'ai lu récemment : Holy Terror

La ville d'Empire City est attaquée par Al Quaida à grand coup de bombes à rasoir. Le justicier masqué The Fixer aura vite pour plan de venger les innocents de cette attaque soudaine d'une menace islamique sans nuance.

Je n'ai pas besoin de dire que Frank Miller est l'un des plus grands illustrateurs du comic book moderne et qu'il aura influencé bon nombre d'autres talents après lui. Signant des classiques tels que Dark Knight Returns et Batman Year One qui sortaient des conventions font l'effet cou de poing auprès de l'industrie du Comic Art en général et l'establishment américain. Il redéfinit son style avec Sin City, son œuvre personnelle. Le problème c'est qu'il n'a jamais arrêté d'écrire Sin City. Il vit dans un monde sans tons de gris ni nuances. Un monde ou la menace doit être éliminé sans pitié et coute que coute. Il mettra peu d'efforts pour caractériser ses personnages et leurs intentions (une de ses faiblesses qui lui coute cher ici). Son message aussi amoral et hypocrite soit-il ne passera pour personne justement parce que tout le monde est tracé aux gros traits, nous laissant incapable de nous relier autant aux victimes du drame qu'aux antagonistes (et je ne vous parle du sort habituel qu'il réserve aux femmes toujours plus flagrantes dans cet essai!). Alors que la première page dénonce la doctrine d'un Islam intégriste, le reste du bouquin appliquera cette même doctrine pour sauver la liberté. Après tout cela, on peut peut-être se rabattre sur le dessin. Celui-ci est toujours aussi fort misant sur grotesque virulent et disgracieux. Certainement un peu trop d’ailleurs avec certaines qui perdent en lisibilité. Le découpage est toujours vif et ingénieux sans forcément apporter de renouveau dans son style.
Sans s'en rendre compte, Frank Miller est fidèle à l'image américaine caricaturale que Réal Godbout et Pierre Fournier auront su pointer du doigt depuis les 30 dernières années. La mission de Ben Laden ayant de plonger l'Amérique dans la terreur aura fonctionné pour Miller et ses comparses républicains qui seront tombés dans le panneau. On connait la marque visuelle de Sin City qui consiste à utiliser le claire obscure avec quelque aplats de couleurs bien choisit aux moments clés. Même si je pense que Miller soit irrécupérable,  je ne lui conseillerai qu'une seule couleur dans sa fresque :

Le gris, beaucoup de gris.


samedi 22 septembre 2012

Ce que j'ai lu récemment : Les Aventure d'Hergé

La vie d'Hergé aura été abordée de de nombreuses manières au cours des dernières décennies. Il n'est donc pas anormal de voir une BD sur le sujet. Ce livre recueil diverses tranches de vie clé ou parfois plus anodines du Belge le plus célèbre du monde (en excluant JCVD bien sure).

J'ai été très séduit par ce livre. Les différents passages se laissent lire de façon légère et se permettent quelques fantaisies qui plairont aux connaisseurs. En revanche, il semble manquer une certaine ligne directrice dans l'ensemble qui aurait pu solidifier le tout. Stanislas amène un dessin en ligne claire bien à lui qui me fait penser étrangement au cubisme avec des formes très en angles contrairement à celui d'Hergé qui misait davantage sur la constance et la rigueur visuelle. Une charmante relecture de la vie d'un des plus grands auteurs du XXe siècle.

vendredi 21 septembre 2012

Ce que j'ai lu récemment : Les Nombrils T5

Le précédent opus ayant terminé sur un nouveau statu quo, Karine entre pleinement dans l'adolescence de façon toujours aussi naĩve alors que ses amis ont du mal à suivre. Le charmant Albin l'Albinos use de son charisme pour aider la jeune héroïne dans son cheminement avec possiblement des intentions cachées. Jenny Vicky et Dan tenteront tant bien que mal de prévenir leur amie d'un potentiel danger.

À ce point-ci, les codes narratifs et visuels de Delaf et Dubuc sont définitivement encrés autant dans leur progression que dans notre inconscient. Toutefois, on peu sentir une certaine audace de langage avec la présence de certains québécismes et un dessin qui se permet de plus importantes exagérations faciales que d’accoutumé. C'est à se demandé si le comité éditorial de Dupuis ont cru bon de les lâcher lousse. Le récit des adolescentes poursuit sont chemin de façon agréable. Même si l'histoire n'est pas révolutionnaire en elle-même, Dubuc sait y marier les principaux conflits de crises identitaires que vivent les adolescents sans virer trop gnangnan. Le dessin reste dans la continuité des précédents et saura mettre un certain impact aux moments clés.

jeudi 20 septembre 2012

Ce que j'ai lu récemment : Red Ketchup T3 - Red Ketchup contre Red Ketchup

Pour instaurer le quatrième Reich, un savant fou sème la terreur aux quatre coins du monde. Son arme de destruction massive : Red Ketchup., multiplié par clonage. Qui peut arrêter cette armée de cauchemar ? Red Ketchup, le vrai, part en guerre contre lui même et il ne prend pas de prisonniers ! Jeu de massacre sur fond de carnage, l'agent enragé a enfin trouvé un adversaire à sa mesure !

Il se dégage toujours une certaine spontanéité dans l’entreprise de Fournier et Godbout. Jamais on ne ressent ne serais-ce que le moindre spectre manichéen en voyant le récit se dérouler comme un feuilleton qui arrive pourtant à se nicher une fin bien à elle. Le dessin de Godbout est toujours fournit, misant sur un mélange de rigueur académique et de grotesque. Les différents revirements se feront par une brutale inventivité et l'ambiance dégage un étrange mélange de candeur et d'ironie morbide.

mercredi 5 septembre 2012

Cette semaine sur Éléphant...

Ne manquez pas le strip adapté du film La Forteresse (1947) de Fedor Ozep.

Drame policier avec les meilleurs acteurs québécois de l'époque dans les décors somptueux du Vieux-Québec.

Un petit film bien quitsh de son époque. Ça se laisse suivre et démontre une certaine efficacité, mais ça ne renverse pas la baraque. C'est plutôt marrant de voir les quelques rares scènes tournées à Québec sachant que j'y ai vécu.

Le strip