lundi 21 janvier 2013

Ce que j'ai lu récemment : Batman - Mad love and other stories

Les origines de la charmante faire-valoir du Joker. Issue de la série animée, Harley Quin tentera d'en finir une bonne fois pour toutes avec Batman, seul obstacle entre elle et son dingue bien aimé. Le recueil contient également l'ensemble des collaborations de Bruce Timm et Paul Dini sur Batman Adventures.

Le style et le panache de Batman The Animated Series ne sauraient être aussi présents dans cette compilation. La série qui aura animé les samedis matin de la génération y a survécu dans les esprits comme l'une des meilleures séries animées de tous les temps, déclassant même souvent les Bat-production bédéistiques de l'époque. Étant publié à l'époque dans contexte d'un comique book promotionnel pour la série, l'effort est esthétiquement en grande partie en parallèle au dessin animé. Les situations et personnages clownesques s'enchainent avec aise même si certaines histoires seront plus anecdotiques que d'autres. On appréciera grandement les chutes ironiques et tragiques, suivant les relents pulp flamboyants. Il semble évident que les investigateurs de cette entreprise avaient un fun indéniable à produire chacune des histoires dont certaines auront beaucoup plus d'audaces que le show. L'encrage variera du soigné au plutôt brut et sale. Le look de la série perdra la finesse de son trait pour gagner en corps et en expressivité. Les émotions des personnages explosent à chaque page. On notera un délire rendant hommage à Jack Kirby en reprenant quelque peu son esthétique et code graphique. Les amoureux du cartoon ne peuvent hésiter devant un tel collectif autant qu'Harley ne pourra résister à son "Puddin" chérie.

mercredi 16 janvier 2013

Ce que j'ai lu récemment : The Goon - Nothing but misery


Une brute comme on en fait plus maintient l'ordre d'une infesté de zombies menés par un prêtre fou. Son acolyte Frnaky l'aidera dans cette quête contre le mal semé de rencontres étranges, d'extraterrestres, de tartes, de mystères de l'haut delà et de pain dans ta gueule.

On ne négliger l'influence de la culture pop américaine sur notre psyché collective. Les quelques fictions pulpeuses des années 1930 ont été reprises autant de fois qu'il en émerge une mère de sous cultures avec leur propre iconographie et mécanismes. Éric Powell installe très humblement un univers plus grand que nature et vient chercher l'essence même du pulp dans la forme et le fond. Les situations réminescentes des films de Romero, Twilight Zone et toute la vie éditoriale d’EC Comics se frapperont sans poser un trait définitif sur l'étendu des possibilités. Nous parcourons diverses histoires sans grandes connections et qui passeront du punch cinglant à la finale tragique et ironique qu'on verrait bien dans un épisode de Tales from the Crypt.
Le dessin, comme l'histoire, nous ramène à diverses traditions du comic book comme la BD d'horreur classique au très cartoon. L'encrage étonnamment précis use d'hachures et de taches qui m'on étonnamment plus. Le tout est constant et bien calculé.
Powell s'amuse très clairement dans son oeuvre et on ne peut que partager son enthousiasme (à moins de ne pas aimer le genre et d'avoir un coeur noir qui pompe du venin). L'une des lectures les plus funs qu'il m'ait été de lire récemment.

mardi 27 novembre 2012

Cette semaine sur Éléphant...

Ne manquez pas le strip adapté du film La Grenouille et la Baleine (1988) de Jean-Claude Lord.

Grâce à son sens de l'ouïe très développé, Daphné, 12 ans, vit une relation exceptionnelle avec les plus intelligents et les plus grands mammifères au monde, les baleines et les dauphins. Un jour, elle réussira à sauver une baleine à bosse qui s'était prise dans les filets de pêcheurs et, quelques heures plus tard, elle sera elle-même sauvée par son grand ami Elvar, un dauphin de la famille des Bottlenose.

Les contes pour tous sont un peu hit or miss pour ma part. Celui-ci est un des meilleurs. Tous comme le martien de Noel présageaient E.T., ce film présage quelque peu Free Willy (mais en mieux). Très cute et charmant.

Le strip


jeudi 15 novembre 2012

Ce que j'ai lu récemment : Habibi


Habibi prend place dans un monde arabo-musulman fictif quelque part entre les mille et une nuits et le monde moderne. Une jeune fille, Dodola est vendu à scribe qui deviendra son mari et éducateur. Ce der nier sera assassiné et la pauvre Dodola se retrouve à la dérive avec un enfant noir qu'elle éduquera comme son fils, pour ensuite en être séparée, au-delà des nombreux sacrifices qu'elle devra faire au cours de sa vie.

À mille lieux d'une lecture précédente, Craig Thompson nous présente un travail rigoureux et recherché. Le récit entremêlant la culture juive, chrétienne et islamique pour poser un univers aussi fantaisiste que cruel. L'ironique tragédie des personnages viendra fréquemment côtoyer celle des Salomon, Jobbs et Muhamed. Les personnages s'enfoncent dans cet univers qui ne cesse de s'enlaidir page après page tout en gardant espoir de retrouver cet amour, cette enfance et cette candeur perdue. L'encre de Chine maîtrisée et voluptueuse donne lieu à une sensualité toute en grâce. Les calligraphies et gravure Moyent-Orientale dénotent une impressionnante recherche culture. La nature même physique du livre n'est pas loin d'un livre Saint. Thompson n'hésitera pas non plus à dévier dans des territoires plus cartoon pour aller ensuite dans l'immondice qu'on pourrait imaginer faire partie d'un récit de Maupassant.  Une lecture envoûtante, pleine de magie et qui nous fera peut-être regretter de perdre notre humanité au mérite de survivre chaque jour.

vendredi 19 octobre 2012

Cette semaine sur Éléphant...

Ne manquez pas le strip adapté du film Bach et Bottine (1986) d'André Melançon.

Après la mort de ses parents, Fanny, 11 ans, se retrouve chez son oncle, un homme qu'elle doit apprivoiser.
Bach et Bottine raconte l'histoire d'une orpheline de 11 ans, Fanny, une enfant étonnante et douée d'un prodigieux sens de la vie. De son passé, il ne lui reste que sa seule amie, Bottine, une mouffette apprivoisée. Un jour, elle devra aller habiter chez son oncle. Elle sème alors le désordre dans l'existence bien ordonnée de cet oncle comptable, un vieux garçon au coeur tendre dont l'unique passion est la musique de Bach.(www.lafete.com)

Un film bien cute qui se cotte parmi l'un des meilleurs contes pour tous que j'ai vu à présent. C'est entre autre les débuts de Mahée Paiement au cinéma. Le plus weird étant que je ne la connaissait avant que pour ses gros seins dans Les 3 p'tits cochons O_O.

Le strip

jeudi 11 octobre 2012

Cette semaine sur Éléphant...

Ne manquez pas le strip adapté du film The Peanut Butter Solution (1985) de Michael Rubbo

Le héros du film, Michael, a 11 ans et décide de jeter un coup d'oeil dans une maison qu'il supposait hanté et qui vient d'être incendié. Ce qu'il voit lui fait tellement peur qu'il s'évanouit et, comble de malheur, il perd tous ses cheveux deux jours plus tard. Deux fantômes lui donneront une recette magique pour faire repousser ses cheveux, mais Michael abusera d'un de ses ingrédients, le «beurre de pinottes», avec des résultats étonnants!

Un film qui est marrant aux premiers abords mais qui tombe dans les bas fonds au dernier acte en changeant de ton et en prenant son auditoire pour un imbécile. Navrant.

Le strip

mardi 2 octobre 2012

Cette semaine sur Éléphant..

Ne manquez pas le strip adapté du film La Guerre des tuques (1984) d'Andér Melançon.

La guerre des tuques raconte l'histoire d'une bataille épique entre deux bandes de jeunes dont l'enjeu est un grand château de neige et de glace. L'un des groupes est dirigé par Luc, un chef jusqu'alors incontesté et l'autre est dirigé par Pierre et son inséparable Saint-Bernard. Une nouvelle venue au village, Sophie, se joindra bientôt à la bande de Pierre. Cette comédie sur l'amitié, la rivalité et la solidarité touche petits et grands par sa fraîcheur et son authenticité.
Une bande de jeunes organise un grand jeu de guerre. Ils finissent par se prendre un peu trop au sérieux. Une comédie sur les thèmes de l'amitié et de la solidarité.

 Un classique que je n'avais pas eue l'occasion de voir jusqu'à maintenant étonnamment. Une mignonne réflexion sur la guerre pleine de scène charmante. À voir dans sa vie.

Le strip