Un adolescent à la vie très moyenne emprunte la route de la gloire en devenant un super héro comme ceux de ses comic-books. Malgré un passage sévère à l’hôpital, il capte vite l'attention du publique par une vidéo rivale où il réussit de peine et de misère à péter la gueule à une bande de truands. Il, maintenant nomé Kick-Ass, inspirera vite fait d'autres gens à faire comme lui pour le concurrencer. Kick-Ass se rendra vite compte que certains vont prendre la chose de façons beaucoup plus sérieuse et mortelle que lui.
Mark Millar dépeint un univers franchement cynique en montrant l'Amérique d'après 11 septembre où personne ne se fait confiance et la superficialité emmurent tous et chacun. Tous les personnages se roulent dans un pathétisme hilarant/déplorable où personne n'en sortira grandit contrairement à ceux de Sin City, même s'ils possèdent davantage de couleurs au sens littérales et figuré. Sans forcément dénoncé une telle société, Millar nous montre cette Amérique sans leader où l'espoir n'est qu'un rêve fantasque de comic-book. Le plus amusant étant qu'il ne s'écarte pas d'un poil de l'histoire type du genre et bâtit un scénario qui demeure efficace même si l'on pourrait questionner certains retournements. Romita Jr. s'en sort bien avec son design habituel qui, cette fois fournit en détails, donne un résultat très sale et désordonné non pas loin de me rappeler Geoff Darrow. Je lui reprocherai quelques visages ratés et le fait de ne pas savoir comment dessiner les enfants par moments. Ce n'est pas la grande rigolade qu'on pourrait penser en voyant le titre bruyant de l’œuvre ni la plus grande lecture du siècle mais, on pourra y voir une pièce qui suit son temps et qui aura le mérite de rester dans les mémoires.
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